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La proposition de supprimer les notes à l'école primaire n'est qu'une tentative supplémentaire d'enlever le sel de toute chose, parce que quelquefois, ça pique. C'est une sorte de philosophie molle et sans tenue, d'origine bizarre, et qui permet à quelques personnages médiatiques gentils de se faire passer à bon compte pour encore plus gentils. Les gentils qui élèvent bien gentiment les petits enfants de bourgeois dans de la ouate bien confortable ... qu'il ne faudrait donc pas troubler par des exigences d'un autre âge, des exigences d'instituteur par exemple, personnage réactionnaire s'il en est, réactionnaire comme cette école qui entendrait imposer des connaissances.

Si on ne les note pas, les petits élèves issus de l'immigration qui gazent bien, ne sauront même pas qu'ils gazent bien. Mais ainsi les petits bourgeois ouatés n'en souffriront pas trop. Et cette façon de poser le travail intellectuel comme une valeur collective fondamentale, en la notant, restera sans conséquence. La pédagogie Cajoline a ses limites : elle est un nouvel avatar de la non-sélection ; elle brime les petits bonshommes -et les petites bonne femmes- qui en veulent. Elle brime les bons élèves, d'où qu'ils viennent. Elle étouffe l'intégration sociale en lui bouchant sa plus belle sortie. Celle du haut. Celle de la culture.

Le gars des Cahiers Pédagogiques n'a pas du tout aimé cet argument (RMC-midi, ci dessous

L'instruction éduque, l'éducation n'instruit pas.
Site scolaire anti dogmatique
Marc Le Bris, instituteur.
"L'élève ordinaire n'aime la facilité qu'en première instance."
JP Brighelli (Fin de récré -Gawsevitch)
Photo de Jacques Grison (Rapho)









Par Anton WAGNER le lundi, 20 avril 2009

[...]  je viens de ter­mi­ner un livre remar­qua­ble.

C’est un ouvrage super­be­ment écrit ; son com­men­ce­ment, d’une tona­lité toute prous­tienne qui vous con­vainc, si cela était à faire, que, déci­dé­ment oui, les plus beaux para­dis sont tou­jours ceux que l’on a per­dus, vous donne immé­dia­te­ment le ton de l’ouvrage. Vous sai­sis­sez d’emblée qu’il ne sera pas ques­tion de long déve­lop­pe­ments ari­des et fas­ti­dieux, mais d’agréa­bles évo­ca­tions qui ne cède­ront rien de leur clarté ni de leur impla­ca­bi­lité.

Ce livre est cons­truit comme une suc­ces­sion de cour­tes leçons de chose, comme il y en avait autre­fois, qui mon­trent com­ment l’auteur fait classe, qui font com­pren­dre pour­quoi il fait ainsi et pour­quoi il faut qu’il soit fait ainsi. De nom­breux et courts cha­pi­tres, dont cer­tains filent par­fois un même thème, évo­quent les dif­fi­cul­tés, les exi­gen­ces, mais aussi les beau­tés du métier d’ins­ti­tu­teur. On pour­rait crain­dre qu’une orga­ni­sa­tion aussi mor­ce­lée nuise à la com­pré­hen­sion, il n’en est rien. Au con­traire même, cha­que cha­pi­tre est une leçon : celle que le maî­tre fait à ses élè­ves, celle qu’il fait au lec­teur. L’auteur écrit quel­que part qu’expli­quer est son métier ; à la lec­ture de son livre, ne dou­tons pas de sa capa­cité à le faire. Voilà ce que c’est que d’être vrai­ment un ins­ti­tu­teur, un ins­ti­tu­teur qui apprend à lire et à écrire, à comp­ter et à con­ju­guer, à rédi­ger et à rai­son­ner.

Point besoin de lon­gues char­ges con­tre le péda­go­gisme moderne ; l’exem­ple parle de lui-même. Ces cha­pi­tres sont comme des peti­tes para­bo­les, mais dont l’auteur donne toute de même la clef en com­men­tant rapi­de­ment le désas­tre des métho­des moder­nes d’ensei­gne­ment. Ce détour est magni­fi­que car, en même temps qu’il donne à com­pren­dre, il mon­tre toute la bien­veillance que l’auteur a pour ses élè­ves, cette forme d’amour que tout pro­fes­seur doit avoir pour ses élè­ves, et qui est un amour très dif­fi­cile.

Dif­fi­cile car il ne mas­que rien des exi­gen­ces qu’il faut avoir. Oui, ensei­gner, c’est faire tra­vailler. L’auteur le répète assez. Oui, ensei­gner, c’est trans­met­tre un savoir, une cul­ture. Il le dit encore et encore. Oui, ensei­gner, c’est noter. Il le dit aussi avec force. Oui, ensei­gner, c’est impo­ser rigueur et dis­ci­pline. Cela, éga­le­ment, il le clame sans ces­ser. Impo­ser une dif­fi­culté à l’élève, mais une dif­fi­culté adap­tée et, bien enten­due, gui­dée, c’est le res­pec­ter, c’est faire le pari de son intel­li­gence et de sa capa­cité à la sur­mon­ter. Ce n’est pas le trau­ma­ti­ser, con­trai­re­ment à ce que cer­tains veu­lent faire croire ; l’école n’est pas, ne peut pas être, un cen­tre aéré. C’est un lieu d’effort et de tra­vail, mais les élè­ves l’appré­cient, lors­que cela et bien fait, car ils sen­tent con­fu­sé­ment le béné­fice de ce qui parle à leur intel­li­gence.

Aussi, la bien­veillance du pro­fes­seur ne doit-elle jamais per­dre de vue son but ultime, l’inté­rêt de l’élève. Pour cela, il faut accep­ter de n’être pas tou­jours agréa­ble, c’est aussi une rigueur pour soi-même, une rigueur que l’auteur con­fesse ne pas tou­jours res­pec­ter. Comme je le com­prends, je con­nais la même réa­lité.

Cette bien­veillance de l’ins­ti­tu­teur péné­tré de l’impor­tance de sa mis­sion, qui trans­pire à tra­vers cha­que phrase, cha­que mot, cha­que let­tre, rend ce livre très émou­vant. Elle par­ti­cipe de sa beauté, et cette beauté par­ti­cipe de sa clarté. C’est une sen­sa­tion assez extra­or­di­naire ! Le livre lui-même, fina­le­ment, est une magis­trale leçon : la maî­trise de la lan­gue est la maî­trise du rai­son­ne­ment. Si l’on n’apprend pas à lire et à écrire comme il se doit, alors on hérite d’une pen­sée infirme, à l’inverse… regar­dez ce livre !

Ce livre, qui a la beauté de l’évi­dence, il serait impos­si­ble d’en par­ler. Il faut l’avoir lu. Lisez-le donc : Marc Le Bris, Bon­heur d’école, Jean-Claude Gaw­se­witch.

 

ACTUALITES
Presse :            RTL, 19/11/2010, RTL-midi, Elisabeth Martichoux et Laurent Bazin, A quoi servent les notes ? *.mp3 / 5 Mo
                        La Chaîne Parlementaire, 18/11/2010 : Ca vous regarde, Arnaud Ardoin, Pourquoi nos enfants ne savent plus lire et écrire ?
                        (Je reviendrai sur cette émission, sur le rapport de l'Institut Montaigne, et sur les diverses propositions des partis)
                        Europe 1, 18/11/2010, Europe 1 - Soir, Nicolas Demorand, Faut-il supprimer les notes ? *.mp3 / 13 Mo
                        RMC, 18/11/2010, Le grand show de l'info (12h-14h), Eric Brunet, Faut-il supprimer les notes ?  *.mp3 / 13 Mo
                        RMC, 18/11/2010, RMC-Première, Fabien Crombé, Faut-il supprimer les notes ? *.mp3 / 3 Mo
                        Le Figaro Magazine, samedi 6 novembre 2010, Véronique Grousset, Un examen d'entrée en 6ème, pourquoi pas ?
                        Samedi 30 octobre 2010, un article de Natacha Polony sur l'évaluation des enseignants, prochain chantier du ministère

Conférences :  Les journées "Trans-Maître" se sont déroulées les 23 et 24 octobre 2010, à l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES), à
                       Bures-sur-Yvette.

Nouveautés :    A propos de l'examen d'entrée en 6ème. - Le texte de l'examen proposé -
                        Une copie de ma réponse à une question posée par le recteur d'Académie qui demandait :" Comment réduire le taux d'échec en
                       maths aux évaluations de CM2 ?".
Une réponse assez synthétique, en deux pages. Ma lettre est restée sans suite ...

                        La dernière version corrigée du manuel de français de CM est en ligne,       bouton "Manuels_scolaires"