Un tout petit commentaire... Je vous découvre trop tard pour faire "passer" à mes petits fils le bonheur que nous avions autrefois à étudier, mais aussi celui d'acquérir une base qui se perd de plus en plus, comme un bateau en pleine tempête qui perd son équipage.
Continuez j'espère de tout coeur que le vent vous portera et sauvera les enfants de leur "ininstruction" ( pardon mais...je viens d'inventer le mot)
Très cordialement
D.
CB a écrit :
Cher Monsieur, J’ai lu avec grand plaisir votre « bonheur d’école ».
J’ai beaucoup apprécié les répliques aux erreurs savamment imposées par ces pseudo-sciences de l’éducation.
Il est proprement incroyable à propos de ces théories fumeuses, que l’on n’arrive pas à reconnaître les faits patents, qui démontrent l’ineptie et les contre performances aux répercussions gravissimes dans la formation et le raisonnement (et donc l’intelligence, comme vous le relevez) de générations entières. Cet entêtement à maintenir et à justifier (a posteriori maintenant !) des théories creuses et malfaisantes me renverse. Les « bonnes intentions » affichées ne peuvent suffire à dégager de leurs responsabilités les « stratèges ». La critique du système et le rôle délétère du syndicalisme mériterait à mon avis un ouvrage à lui seul ; il faudrait revenir sur des engagements sincères, mais appuyés sur des théories approximatives et insuffisantes, et cela peut être douloureux.
La gestion des erreurs, leur prise en compte pour avancer et progresser, me semble le problème central de notre société actuelle. Une erreur est une erreur ; ce n’est pas dégradant de le reconnaitre et d’en tenir compte. Un calcul est faux : et bien il faut le refaire et faire plus attention à chaque étape, et se vérifier.
Si un raisonnement n’aboutit pas et s’avère erroné, il faut envisager d’autres causes, d’autres raisons, poursuivre sa réflexion.
Trop souvent une hypothèse est prise pour une conclusion ou un fait avéré, y compris quand les faits démontrent sa vacuité, et donc l’impérieuse nécessité de l’abandonner.
La répétition d’une hypothèse, fût-ce par toute une cohorte de « savants », et son acceptation par l’opinion ne « démontrent » pas sa justesse. Ce glissement entre hypothèse et réalité établie et démontrée, est un défaut constant pratiqué de longues dates dans les « sciences sociales », et en particulier dans les domaines de la psychanalyse et de la psychologie. Ceci gagne aussi les sciences dites « dures » avec l’abus de modèles, qui ne font que de reproduire les hypothèses sous des formes élaborées, échappant ainsi à la critique du plus grand nombre…
Cette gestion calamiteuse des erreurs se retrouve partout et dans tous les domaines, y compris dans mon domaine d’intervention professionnelle (agriculture et environnement). Comment va-t-on avoir de bons ingénieurs, de bons médecins, de bons chercheurs, une société qui fonctionne, si l’erreur est confondue avec la vérité ? Je ne parle même pas d’avoir des Pasteurs, des Pierre Gilles de Gennes, etc…NB
Il resterait à trouver comment « rattraper » les méfaits de ces théories sur nos collégiens.
J’ai ma fille L., en 6ème, qui ne sait pas non plus trouver le prix unitaire d’une brioche quand 5 brioches valent 2 euros. Elle ne sait pas mettre en application pratique la division, qu’elle a appris par ailleurs et qu’elle semblait avoir comprise lors des exercices…
Donnez bien le bonjour à MLN. Merci encore pour vos écrits. Bien amicalement,
NB La pratique du Sudoku permet de bien distinguer une hypothèse d’une certitude. Quand la bonne grille est trouvée, plus de doute, cela colle ! Il n’y a aucun compromis avec la vérité ! L’abordez-vous en classe ?
Voilà longtemps que je vous lis, ici et ailleurs, je vous avais même écrit, il y a quelques années, lors de la parution de votre premier ouvrage. Que vous dire, sinon merci. Je travaille dans une Zone d'Éducation Prioritaire, dans le __ème arrondissement, je fais ce métier, avec passion, depuis près de dix ans, toujours dans la même école où je me sens bien. J'ai eu les grands frères, voilà les petits qui vont trépigner à la rentrée. J'ai un CE2. Depuis l'année dernière, le moral n'est pas au beau fixe, le samedi matin me manque cruellement, et la course, incessante, pour qu'ils y arrivent. Dans ma classe, vous ne seriez pas dépaysés, je l'espère : de la lecture, des Bled, de la copie, jamais de photocopie sauf en histoire-géographie, peu d'anglais, pas d'informatique. Je risque, je crois, la radiation, mais heureusement, notre institution nous laisse tranquille. Je me suis souvent servi de vos leçons cette année, celle sur l'heure m'a fasciné, ce fut une réussite éclatante, tous ont compris, vite, et efficacement. Pour eux, en leur nom, merci. J'ai souvent un peu de vague à l'âme lorsque je constate que votre génération, celle de mes propres maîtres et maîtresses, va nous abandonner, dans un monde où l'école aura de moins en moins sa place. En attendant, je vous remercie, parfois, j'aimerais travailler dans votre petite école où, je le sais, il doit faire bon vivre. Je vous souhaite de bonnes vacances, une bonne rentrée aussi, et espère avoir le plaisir de vous lire un beau jour. Merci Monsieur, continuez.
JW, instituteur (08-09)
Bonjour, j’ai presque 37 ans et suis enseignante à [...], dans la ZEP depuis 7 ans après avoir fait 2 ans dans le [...] puis 3 ans par-ci par-là à [...]. J’ai 25 CM2 et je viens d’acheter et de lire votre dernier livre. J’adore !!!
C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui est si proche de ce que j’aimerais faire (mais bien évidemment cassée par tous les inspecteurs et certains pseudo collègues !). Enfin un élément de réponse à pourquoi mes élèves n’arrivent absolument pas à trouver une opération dans un problème, pourquoi la moitié de ma classe a autant de mal que Julian en dictée… Merci pour l’explication de l’apprentissage de la lecture dès la maternelle, je me demandais bien comment ils pouvaient les préparer efficacement et reste persuadé que la technique de l’écriture reste primordiale. D’ailleurs j’ai toujours un ou plusieurs non lecteurs ou non francophones et n’ayant pas de CP ou CE1 dans l’école (et on ne peut rien demander aux collègues de l’école d’à côté, de toutes façons elles font tout par imprégnation…Je vois bien le résultat ! confondre en CM2 s et c… y’a bien un truc qui pourrait être amélioré dans l’apprentissage…). Et j’ai bien été obligé de leur acheter les méthodes Bosher ou équivalente en grande surface, faute de pouvoir faire autrement. Je me suis toujours demandé comment faire de l’expression écrite où les enfants reprennent des mots ou des tournures appris précédemment, mais j’avais pas pensé au coup de leur lire un texte avant… J’avais trouvé les livres de la collection « expression écrite » de chez Nathan, mais ils sont trop denses (et en plus j’ai presque pas de budget pour commander des livres pour chaque élèves…) et j’ai bien tenté de reprendre l’idée d’écrire comme (surtout en poésie), mais n’ai pas eu le temps d’approfondir.
Bref, tout cela pour dire que je suis heureuse de trouver enfin des pistes intéressantes. Je me suis empressée de commandé votre livre « Et vos enfants ne sauront pas lire ... ni compter ! » parce que je l’ai trouvé en occasion sur le net.
J’ai bien sûr été faire un tour sur votre site internet et j’ai trouvé pas mal de chose qui me donnent envie d’aller plus loin. Je ne vous dis pas que je vais utiliser telles quelles vos fiches de prep, mais je crois que je vais en décortiquer quelques unes pour voir la philosophie du travail effectué, la progression proposée en calcul mental, …
Merci pour ce message d’espoir, [...] enfin votre livre me réconcilie avec mes idées, et me permet de me relancer. Merci. Bonnes vacances
MV (07-09)
Viiiiite il fallait que je te le dise...j'ai dévoré ton livre sur le chemin du retour (...quelques 8 heures de route!) et je l'ai aimé si fort que les larmes me sont venues aux yeux (sissi!!!) et puis aussi quelques éclats de rires, sans oublier hochements de tête et maintes approbations!
J'ai particulièrement aimé les portraits attendris et attendrissants que tu as dressés de tes chers élèves...ça transpire l'amour tout ça!
Je me suis retrouvée dans certaines situations d'il ya bien longtemps...de dictées en problémes de maths...sans oublier le désormais célèbre "je commence à m'apercevoir qu'apercevoir ne prend qu'un P"...bref un condensé d'intelligence et d'émotions, une belle combinaison si bien écrite qu'il te faudrait maintenant songer à te lancer dans l'écriture d'un roman...pourquoi pas??? En tous cas, merci pour ce beau moment.
C - ancienne élève - (07-09)
Monsieur,
suite à la lecture de quelques uns de vos ouvrages ("bonheur d'école", "Et vos enfants ne sauront pas lire...ni compter!", "la débâcle de l'école"), je souhaite vous faire part de quelques remarques et questions disparates. En tant qu'enseignant à l'université (je suis professeur de mathématiques à l'université), puis en tant que parent de jeunes enfants, la fameuse "baisse du niveau à l'école et au lycée" me préoccupe depuis plusieurs années.
1) A plusieurs reprises, vous comparez les programmes des années 1960 avec les programmes actuels. Il y a cependant un paramètre dont vous ne parlez apparemment jamais : le taux d'accès en classe de sixième était d'environ 50% en 1960 (et même 20% en 1950, sauf erreur de ma part), contre près de 100% aujourd'hui. On pourrait se demander naïvement si les programmes d'il y a cinquante ans seraient accessibles à la majorité de la population. Si oui, pourquoi seule une petite fraction des générations des années 1950 ou 1960 accédait-elle au collège? Sinon, quelles types d'adaptations seraient nécessaires? Pensez-vous que l'on doit revenir à un système sélectif où seule une moitié des élèves au maximum continuerait à suivre un enseignement général? Si oui, est-ce que ce serait compatible avec l'augmentation massive du secteur tertiaire dans l'économie depuis les cinquante dernières années?
2) Que pensez-vous des systèmes éducatifs des autres pays réputés performants tels que la Finlande? Pensez- vous qu'ils sont bons? Sont-ils applicables à la France?
3) Vous mentionnez les déficiences de l'enseignement de l'anglais, mais la génération de mes parents (nés dans les nés 30-40) ne me semble pas d'un excellent niveau. Avez-vous des propositions concrètes? Pensez-vous que l'apprentissage de l'anglais ait sa place à l'école primaire (sachant que l'apprentissage des langues étrangères est réputé plus facile avant la puberté)? Si oui, sous quelle forme? Sinon, pourquoi?
4) Une question que vous n'abordez pas est celle de l'individualisation des apprentissages. En effet, l'école Française sous sa forme actuelle suppose que les enfants sont tous réceptifs aux mêmes apprentissages au même moment. Ceux qui malgré tous les efforts des enseignants ne le sont pas risquent de se sentir placés en situation d'échec, de devoir consacrer un effort important à des tâches qui paraissent simples à d'autres. Tout le monde reconnaît que les enfants ne savent pas marcher au même âge, parler au même âge, etc. Pourquoi devraient-ils alors comprendre la soustraction ou la règle de trois au même âge? Vous semblez être d'accord avec moi sur le fait qu'un apprentissage est efficace s'il se déroule dans l'ordre suivant :
a) éveiller la curiosité de l'enfant
b) énoncer la règle
c) donner de nombreux exercices d'application et corriger les erreurs
L'étape a) me paraît cruciale. Si l'esprit n'est pas ouvert, réceptif, l'apprentissage est laborieux voire impossible. Je me souviens d'innombrables heures passées sur les bancs de l'école ou du lycée à écouter certains cours et ne pas en retenir grand' chose, et inversement, sur les sujets qui m'intéressaient j'ai appris bien plus vite de façon autonome qu'en classe. Bien sûr, vous dénoncez à juste titre le fait que l'école moderne tend à privilégier excessivement l'étape a) au détriment des étapes b) et c) ci-dessus mais cela n'invalide pas mon argument.
Quant à l'étape c), vous insistez sur le fait qu'il faille donner des notes comprises entre 0/20 et 20/20. S'il est exact que l'enfant a besoin qu'on lui dise si "c'est bien" ou "c'est pas bien" pour progresser, donner des notes chiffrées à l'école primaire me paraît excessif. Pour ma part, la satisfaction d'avoir la confirmation que j'avais la bonne réponse, ou de recevoir des petites images en guise de récompense, était suffisante. Beaucoup de personnes considèrent d'ailleurs qu'un des défauts de l'enseignement français est de trop dire à l'enfant "c'est pas bien, tu as fait une faute", alors que dans certains pays étrangers on a tendance à dire plus souvent "c'est bien, continue". En ce sens, une mauvaise note comporte le risque que l'enfant se bloque en se persuadant qu'il est mauvais. Une appréciation du type "tu as fait certaines choses bien mais tu pourrais améliorer tel ou tel point" serait moins pénalisant.
5) Sur un plan plus personnel : j'étais moi-même un lecteur précoce, sans avoir eu besoin d'enseignement formel (pas de b.a. ba). Après avoir appris les lettres vers l'âge de deux ans, puis à lire des mots simples tels que "papa", j'ai su lire et écrire couramment vers l'âge de cinq ans sans y consacrer d'efforts. A l'école primaire (où je suis entré directement en CE1), je ne faisais déjà quasiment pas de fautes d'orthographe, alors que, mis à part les bandes dessinées, je ne lisais pas beaucoup. Cela semble entrer en contradiction avec certaines de vos affirmations (même si bien sûr un cas particulier ne se généralise pas toujours). D'un autre côté, je reconnais l'efficacité des méthodes syllabiques puisque mes enfants ont su lire vers l'âge de quatre ans grâce à la méthode "Leo et Lea" que ma femme leur a fait pratiquer, par crainte que l'école ne leur apprenne pas correctement la lecture.
6) Pour ce qui est du calcul écrit et mental : comme vous je considère qu'il est important et je me considère comme performant sur ce point, même par rapport à la plupart des mathématiciens. Pourtant, je ne connais pas la méthode pour calculer une racine carrée à la main, ni les tables de multiplication de 11 jusqu'à 15.
Bonjour de Picardie !
Ce matin, je voulais simplement vous dire combien j'ai savouré 'plaisir d'école', bien que je ne connaisse pas bien l'enseignement primaire - je ne l'approche que par mes séances hebdomadaires de lecture ("lire et faire lire") avec les enfants de mon village. Dans quelques semaines, je cesserai mes fonctions d'enseignante de langue vivante en lycée technique - sans aucun regret du système, mais un peu triste, bien sûr, de perdre le contact avec les jeunes (que de bêtises on fait sur leur dos). Une anecdote récente : une partie de 'mes' Terminales passait récemment le concours d'école d'infirmière, qui comporte des exercices de calcul "à l'ancienne" et étaient désemparées devant des multiplications et divisions .... j'ai donc pris 20 minutes à poser au tableau des opérations du genre : 10725,49 x 772,51 .... et à faire le calcul avec elles, qui ne connaissent plus, depuis le collège, que la calculette ! Autre anecdote : en classe de Technicien Supérieur, donc après le baccalauréat, question de ma part à propos d'un article de journal : combien d'habitants en France ? Les réponses allaient de 100 000 à 3 milliards ! ... Nous sommes arrivés tout doucement à la bonne réponse quand j'ai demandé pourquoi une revue s'intitulait : "60 millions de consommateurs" !
Étant moi-même le produit de l' "ascenseur social" , comme je regrette qu'il soit en panne depuis si longtemps ... bien cordialement
MV (06-09)
Cher Monsieur,
Nous avons, mon mari et moi lu votre dernier livre et voulions vous féliciter ! Parents de quatre enfants nous avons beaucoup appris tant sur les mauvaises méthodes rencontrées si fréquemment dans les écoles , que sur les bonnes méthodes ! j’utilise d’ailleurs souvent vos exercices trouvés sur votre site pour compléter l’enseignement scolaire. Un grand merci pour tout cela !
Nous espérons, comme vous d’ailleurs, que les choses vont changer… quel gâchis en attendant et quelle angoisse pour nous parents …Continuez votre travail de « lobbying », nous sommes nombreux à penser comme vous !
SD (06-09)
Merci et bravo pour vos différentes contributions à la défense de l'école ! Vos articles sont toujours très justes, et vos livres souvent d'une émouvante beauté.
Je viens de lire une critique tâtillonne et haineuse de votre dernier ouvrage, critique signée Gilbert Molinier, et je suis consterné. Je suis par ailleurs surpris qu'elle figure sur le site de Michel Delord dont j'admire le travail et le courage. Faut-il y voir une guerre nouvelle et navrante entre défenseurs de l'école, après l'épisode Brighelli/Lafforgue et les commentaires parfois un peu vifs de MD sur la stratégie à adopter?
Avec toute ma considération,
Merci pour votre livre, Bonheur d'école ! Je me suis empressée de l'acheter et de le lire avec plaisir ! Un bol d'air pur dans ce monde sectaire de l'Éducation Nationale. Cela fait du bien. Je culpabilisais un peu, je me trouvais vieux jeu, je faisais trop travailler les enfants, qui plus est, à l'ancienne ! Je continuerai dans cette voie après avoir lu votre livre ! Comme cela fait du bien de recevoir un enseignement de la part de gens expérimentés et si professionnels ! J'en ai marre de tout construire moi-même, car je construis seule et mal. Alors imaginez des élèves aussi jeunes qui doivent en faire autant !
En effet en lisant votre ouvrage, j'ai remarqué mes erreurs, les erreurs de mon enseignement. Comment ne pas en faire lorsqu'on est jeune, qu'on n'a reçu aucune formation et qu'on est nommé la veille pour le lendemain à 1h30 du domicile sur un niveau (CM2) que l'on n'a jamais eu auparavant. Ces élèves sont mes cobayes. Alors je lis les chapitres et j'essaie de rectifier le tir en classe, je me base sur ce que vous faites, je cherche des indices dans "Bonheur d'école" ... Un livre qui enseigne bien plus qu'un IUFM, comme c'est pitoyable !!!!
Merci de publier des livres et de diffuser des informations ! Merci de nous aider, de nous former indirectement. Qu'est-ce que je ferais sans vous, sans Fanny Capel (enseignement secondaire plus éloigné du nôtre), sans Rachel Boutonnet, Françoise Candelier ... ? J'espère que d'autres personnes prendront la relève. Qu'est-ce qu'on va devenir, nous jeunes recrues, quand vous partirez à la retraite et que votre génération laissera sa place à la suivante? Au secours !!!
HN (05-09)
Voilà, je viens de refermer votre livre dans lequel je me suis plongée avec plaisir. J’y ai trouvé tout ce que je ressens depuis 35 ans d’exercice du métier d’orthophoniste. Je suis envahie de demandes de parents désespérés devant les difficultés de leurs enfants à apprendre à lire, écrire, compter … On voudrait les faire passer pour des dyslexiques, dysorthographiques, dysgraphiques, dyscalculiques…
Ces termes savants arrangent bien les enseignants qui n’ont pas à se remettre en cause ! Il y a de vrais dyslexiques, c'est indéniable, mais ils ne sont pas aussi nombreux qu'on le dit. Et nous, orthophonistes, nous ne devons pas oublier que nous exerçons une profession médicale, que nous travaillons sur prescription médicale et que le rattrapage scolaire n'a rien de médical. Mettons notre disponibilité au service de patients atteints de véritables pathologies !
Bravo pour vos livres! J'aurais aimé que mes enfants vous aient eu comme enseignant! Ils ont subi la méthode globale, qui sévissait (et sévit encore dans ma région) mais j'ai rectifié le tir en leur apprenant moi-même à lire. Et j'ai dû leur enseigner de nombreuses règles d'orthographe et de grammaire passées sous silence. Merci pour vos témoignages passionnants et émouvants!
A (05-09)
Cher Marc, tout d'abord, merci à vous pour l'ensemble de votre action. C'est grâce à vous, par la lecture de votre premier ouvrage, que, professeur de français désespéré (pléonasme?), j'ai découvert toute la "littérature" de ceux qui luttent pour sauver l'école et l'enseignement véritable totalement dénaturé aujourd'hui .
Comme il doit vous être agréable de voir votre action porter ses fruits, à travers la réforme du primaire !
Ceci dit, tant que les enseignants ne seront pas instruits correctement, tant que prévaudra l'idéologie de Snuip, quel espoir peut-on avoir véritablement ?
En collège, le mépris pour la transmission des connaissance atteint un degré insoutenable. Au lycée, pour faire face à l'arrivée de pseudo-lycéens nullissimes, on fait également pression pour alléger les programmes et noter "par compétences " ... Je ne sais comment espérer quoi que ce soit des années à venir, et j'en ai encore beaucoup à faire [...]
Bref , je me concentre sur l'instruction de mes propres enfants (l'école du quartier est passée cette année sous la coupe de l'IUFM local : il n'y a pas à dire, quoi qu'on puisse penser de mal de ces gens-là , ils seront toujours au delà de la pire caricature ;vous devriez voir les sujets de "débat" de mon fils en CE2 sur la drogue, le suicide et autres urgences "citoyennes " ..) auxquels j'ai appris à lire avec Léo et Léa découvert grâce à vous (le petit de cinq ans ne pense plus qu'à lire à peine levé le matin ou pendant sa sieste de l'après-midi !Sa maîtresse, bien sûr, n'a rien remarqué, et il va toujours en soutien ...)
C'est vraiment très gentil à vous de mettre à disposition sur votre site votre travail !
J'aimerais cependant vous demander plus encore :m'indiquer des références d'anciens livres trouvables sur e-bay ou ailleurs, tels que ceux que l'on vous voit trop brièvement manipuler dans cet exceptionnel documentaire (malheureusement sans grandes répercussions : il faudrait rendre son visionnage obligatoire !)qu'est Éducation Nationale:Grand corps malade. Je travaille déjà avec la très bonne grammaire Grammont -Hamon pour le CE, mais si vous connaissiez son équivalent pour le CM, ce serait bien. J'aimerais beaucoup trouver aussi un livre de lectures pour le CM, avec des questions ! ( mon fils ,jusqu'ici n'a pour ainsi dire répondu à aucune question sur un texte : il ne s'agirait pas de se laisser imposer un sens par le texte, non mais ! C'est toujours à lui de les poser !). D'autre part, dans la rubrique "Production d'écrits" de son classeur de français, on ne trouve que quelques vagues feuilles l'invitant à distinguer textes prescriptifs, informatifs, argumentatifs, etc ... et une consternante fiche d'auto-évaluation qui vaut le détour ...;c'est pourquoi , si vous aviez à me conseiller quelque manuel proposant un entraînement efficace à la rédaction, ce serait... bienvenu !
Quelque ouvrage également sur l'enrichissement méthodique du vocabulaire : j'ai cherché, mais en vain !
Cela serait bien utile aussi pour les sixièmes ! On ne trouve de nos jours dans les manuels que quelques vagues considérations sur les champs lexicaux, les relations d'antonymie ou de synonymie, mais jamais rien de thématique, de riche.
SBM (05-09)
J'ai lu vos deux livres "Vos enfants enfants ne sauront pas lire ni écrire " et "Bonheur d'école". J'ai trouvé de nombreuses réponses à mes interrogations et beaucoup d'intérèt a vos ouvrages.
Une de mes filles agée de 21 ans [...] souhaite devenir professeur des écoles. Après la lecture de vos 2 livres je m'interroge sur la meilleure façon de faire sa formation pour éviter les pédagogies modernes et constructivistes des IUFM. Comment puis je l'aider dans sa recherche d'établissement qui n'applique pas ces pédagogies? Existe- t-il des établissements privés ou autres qui puissent la former à vos méthodes?.
Je pense que vous devez être beaucoup sollicité dans cette période d'incertitude, merci de me consacrer un peu de temps pour un conseil. En tout cas bravo pour le travail et le combat que vous menez au service de la jeunesse. Merci. Cordialement.
JMG (04-09)
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt (pour ne pas dire..."dévoré"!) chacun de vos deux livres. Je suis maman au foyer de quatre bambins âgés de 18 mois à 6 ans et demi. Après avoir lu votre premier livre et un certain nombre d'articles sur la situation actuelle de l'école, nous avons décidé que je ferais l'école à la maison.
ML (04-09)
Un petit mail pour vous remercier des quelques minutes échangées à l'instant au téléphone... Continuez, poursuivez, ne lâchez rien ! Il y va de l'avenir de notre Ecole, de nos enfants !
Et merci encore d'avoir été et d'être une des premières voix à dénoncer "l'injustice sociale" à laquelle tant d'élèves sont confrontés : celle de ne pouvoir avoir réellement accès aux savoirs qui sont la raison d'être de l'école...
JMJ (04-09)
Je me permets de vous envoyer ce mail pour vous remercier pour tous vos écrits et vos témoignages qui m'aident à garder le moral et la foi... dans ce métier qu'on a tellement transformé à coup de réformes et de "métalangage".Je suis institutrice en Alsace (récemment devenue "prof. des écoles", je l'avoue, mais il est tellement plus simple et naturel de dire "institutrice") et je fais partie de ceux et celles qui attendaient avec impatience de nouveaux programmes tels que ceux de 2008, recentrés sur les apprentissages fondamentaux, accompagnés d'horaires plus importants pour le français et les mathématiques. Mais je me sentais bien seule... Depuis que j'ai eu le plaisir de vous lire ou de vous entendre, je reprends confiance dans la conception que j'avais de l'enseignement. J'ai à nouveau l'impression d'exercer correctement le métier que j'avais choisi! Et je me régale en lisant Bonheur d'école!
Elisabeth (04-09)
"Bonnet d'âne" donne de bonnes idées de lecture et comme il faut soutenir l'édition, je viens d'acheter - et de lire aussitôt - "Tableau noir" de Yannis Roder et "Bonheur d'école" de Marc Le Bris. L'un bien noir, en effet, l'autre lumineux d'évidence, tous deux passionnants. Ah, pourquoi n'écoute-t-on pas en haut lieu ces hommes de terrain qui témoignent de leur expérience quotidienne et ne parlent jamais dans le vide? Roder raconte les banlieues, le mensonge de ces brevets ou bacs bradés à des illettrés qui tombent de haut dans la vraie vie. On voit la violence, les exigences de ces sauvageons devant qui l'école baisse culotte, l'effarant niveau où on les laisse (lire d'hallucinantes rédactions d'enfants admis en 6°, des récits de stages ou de voyages scolaires). Le Bris laisse pantois le prof de collège que je suis quand il aligne les rédactions ou dictées de ses CM2, qui ne dépareraient pas certaines 3°. Comme dans son précédent "Et vos enfants...", il montre comment un enfant apprend, ce qu'il voit, ce qu'il aime et non ce que des pédagols bien éloignés du quotidien décident ex cathedra. Il déroule depuis la maternelle une instruction logique, structurée, progressive. Il n'a pas peur d'imposer, d'interdire, mais aussi de récompenser. Par dessus tout cela, il y a une vraie tendresse, celle d'un père de famille qui dit souvent non, même quand ça lui coûte. Lisez ces livres, ils sont, je le répète, évidents. Pauvres mômes de France, nés ici ou là-bas, quel mal l'école vous fait et quel bien elle pourrait vous faire...
Cunégonde (03-09)
Bravo pour votre dernier livre que je viens de finir. Quel régal ! Je suis d’accord avec tout ce que vous dites et cela me fait plaisir de voir que cette école dont je rêve peut exister quelque part, qu’elle n’est pas qu’une utopie.
Philippe (03-09)
J'ai beaucoup aimé le livre de Le Bris. Comme dans le premier, il présente la question au ras des pâquerettes, à partir de situations simples, et parvient cependant à poser nettement les termes du débat. Bel exemple d'intelligence pragmatique. (03-09)
J'ai commencé la lecture : un vrai bonheur .... Il y a trois semaines , mes chères collègues me reprochaient les quatre opérations au CP: il a fallu que je m'explique encore une fois sur ce choix. Alors , la lecture du chapitre "addition" du livre de Marc est un régal.... Allez , je m'y replonge. Merci Marc : je retouve les mêmes sensations que "Et vos enfants ne sauront pas lire ...ni compter"
Magali (03-09)
Je suis déjà à la moitié du livre. A chaque page, je verse une larme tellement l'émotion est grande ou je jubile tellement c'est comique. C'est tellement bien vu et si joliment écrit.
Gwenola (03-09)
Je n'ai encore lu que quelques pages de votre livre, et je me régale, je me régale...J'y retourne vite !!!
Babette (03-09)
Ta réponse à l'agression syndicale est un régal de rigueur et d'honnêteté.Personne n'est ou tout blanc ou tout noir et, dans un combat syndical, les amalgames et les attaques ad hominem sont toujours condamnables.Ne pas voir que la position corporatiste et de défense de classe (petite bourgeoise) des "pédagogistes" qui refusent toute attaque contre la loi Jospin, est une soumission aux caciques professionnels du ministère et des syndicats. Que c'est mépriser les élèves et les parents et protéger une position de classe dans le camp des ennemis de la classe ouvrière et paysanne, celle des exploités.Tu me rappelles assez Turmel protestant de son honnêteté auprès de l'Abbé Gendron ou Trotsky dans "Leur morale [des staliniens] et la notre".Courage, restons libres de penser et résistons !
Michel (03-09)
Communiqué de presse initial
Ce qui se passe derrière les grilles des écoles, est devenu un sujet de société, un débat, un objet de curiosité et d'inquiétude. Marc Le Bris, instituteur et directeur d’école, nous propose une visite clandestine dans sa salle de classe.
En montrant la réalité vécue, observée jour après jour, cet instituteur a le culot de croire encore à l’école qui instruit, à l’école de la République.
Depuis quelques années, plusieurs dizaines de livres et de pamphlets sont parus au sujet du dysfonctionnement de l'école. Deux titres ont été des ouvrages déterminants : Et vos enfants ne sauront pas lire... ni compter de Marc Le Bris et La Fabrique du crétin de Jean-Paul Brighelli. Depuis, l'actuelle faillite du mammouth est connue.
Après avoir mis en mots dans son premier livre la défiance de la population envers les méthodes de lecture et de calcul, Marc Le Bris traite cette fois encore d'une rupture. Il s'agit de donner le signal d'un cours nouveau, d'orienter les parents et les enseignants, de rallumer l'espoir en expliquant, en montrant la vie scolaire, d'enfants réels, observés et racontés sans fard, mais qui vivent dans une école digne de ce nom. Une sorte d'Entre les murs enfantin, fidèle et respectueux des enfants, comme une mise en mots des photos qu'un Doisneau moderne aurait prises.
Et la leçon, dans tout cela ? Elle y est. La révolte devant l'actuel gâchis de l'Éducation nationale émerge de ce texte, progressivement, simplement... La comparaison entre une classe qui fonctionne et les élucubrations d'une hiérarchie pédagogique coupée de l'enfance et de l'opinion publique est terrible. Ce livre, parce qu'il les observe vraiment, remet les enfants à leur véritable place d'enfants, réhabilite la si jolie réalité enfantine, replace l'école devant sa vraie tâche : l'instruction. Marc Le Bris décrit ici un système mis en place dans l’école qu’il dirige.
Bonheur d’école est plus qu’un document pamphlétaire : Marc Le Bris réhabilite l’école intégratrice de la république telle qu’elle a pu exister par le passé. Un hymne au bonheur d’apprendre et d’enseigner.A travers des propositions simples et efficaces, Marc Le Bris, en maître d’école, nous délivre une leçon d’humanité.
Instituteur et directeur d’école, Marc Le Bris enseigne à Médréac en Bretagne. Son précédent ouvrage Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter(Stock) s’est vendu à plus de 20 000 exemplaires.